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Association MACBET

Après avoir restauré la Tour des Anglais, qui émerge des toits de la ville de Saugues, Lucien GIRES avait une autre idée : La Bête du Gévaudan. Il avait entendu parler d’elle, lu dans les livres les méfaits causés par cette terrible bête, notamment dans celui de l’Abbé François FABRE. En songe il l’imaginait, en dessinait les contours, pendant ses promenades en forêt il croyait la voir au détour d’un chemin, surgissant derrière un arbre, un buisson.​

En 1988, c’est décidé : il lui construirait un Musée à Saugues.

Les statuts de l’Association MACBET sont déposés, Jean RICHARD est élu Président. Avec Lucien GIRES ils s’entourent de quelques amis, recherchent au sein de l’association des « Amis de la Tour » les bonnes volontés qui les aideraient à trouver les financements et les appuis indispensables pour mener le projet à son terme. C’est ainsi que toutes les possibilités sont étudiées : F.E.O.G.A., F.I.D.A.R., Conseil régional d’Auvergne, Conseil général de Haute Loire, SMAT du Haut Allier, etc.

Les amitiés solides tissées par Victor Mondillon lui permettent d’obtenir un legs de Monsieur Aimé CHABANEL, sauguain d’origine qui réside dans la région lyonnaise.

Une opportunité se présente, une maison est en vente rue de la Tour. L’Association l’acquiert, les plans sont établis. Les travaux commencent, ils vont durer quatre ans. Quatre ans pendant lesquels Lucien GIRES, aidé de sa fille Blandine et de quelques amis (Jean Pierre Coniasse, Henri Aldon et d’autres), vont transformer cette bâtisse et lui redonner vie : raconter celle de LA BÊTE, avec toutes ses atrocités, tout son mystère, avec des paysages fidèlement reconstitués, des personnages divers d’un réalisme surprenant.

Jean RICHARD fouille ses archives, apporte ses connaissances infinies sur les moindres détails, et fournit la documentation indispensable pour donner une relation la plus fidèle possible des faits authentiques.

Pour l’animation des tableaux il est fait appel à deux sociétés extérieures : « Oui-Dire» et « Atelier Lumière» apporteront leur savoir-faire pour la technique.

Un à un les personnages sont créés : soixante huit surprenant de réalisme. Du Colporteur Pierre de Gabale au soldat du Roi, de l’innocente victime à l’évêque de Mende, de l’aubergiste à la religieuse du couvent des Chazes.

Les costumes sont confectionnés au Puy en Velay, dans l’atelier de Béatrice PERRE.

En 1999, le 1er juillet, le Musée ouvre ses portes au public, en présence de l’équipe de « Faut pas rêver » de France 3.

Dix ans plus tard, il reste un lieu mythique, la fierté de Saugues et aussi de la Haute Loire, le lieu où l’on aime se plonger pour rêver, vivre trente cinq minutes inoubliables, avec le frisson qui parcourt son être tout entier, en pensant aux victimes du terrible animal.

Alors un loup, une hyène, le mystère persiste, pour combien de temps encore ?

Pour conclure cette présentation nous empruntons la conclusion d’un texte écrit sur LA TOUR par Emmanuel CHANAL, elle est terriblement vraie et d’actualité :

« Le Musée parle inlassablement de ce temps ; seule l'oreille des hommes change. Chaque époque crée, selon l'ordre des choses, selon les préoccupations contemporaines, un dialogue vital avec La Bête, dialogue condamné à être toujours nouveau et unique, frivole et puissant, bulle de savon frôlant la pierre grise. »

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